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Leçon de lutherie : qu’est-ce qu’un accordéon ?

Vous envisagez de vous lancer dans l’accordéon ou d’en offrir à l’un de vos proches ? Un tel choix ne pouvant s’accomplir à la légère, pour le bonheur des oreilles de tous et toutes, voici quelques éléments susceptibles de favoriser la compréhension de ce qu’est véritablement cet instrument de musique.

Anatomie de l’accordéon

L’accordéon est un instrument de musique qui se compose comme suit :

  • Un soufflet (mis en mouvement manuellement par le musicien, le soufflet produit une colonne d’air, toutefois il n’existe aucun réservoir régulateur de pression. C’est ce qui fait de l’accordéon un instrument de musique expressif.).
  • Un clavier (l’ensemble de touches – de type boutons, à palette, piano ou autres – mécaniques qui, actionnées par la pression des doigts, libère un flux d’air. Ce dernier provoque la mise en mouvement des anches libres métalliques situées dans la partie intérieure de la caisse de l’accordéon. L’intégralité du clavier est logé dans le boîtier. Dans la plupart des cas, l’instrument est doté d’un second clavier monté dans la caisse opposée.).
  • Deux boîtiers – dites aussi caisses (réalisés le plus souvent en bois, mais parfois également en matériaux composites ou synthétiques, ils sont majoritairement en forme de parallélépipède. Pour un rendu esthétique, ils sont soit peints, soit vernis ou recouverts de nacrolaque ou de celluloïd. La décoration à base de perles, de nacre, d’ivoire ou d’os est un classique, tout comme le marquetage d’essences de bois précieux (comme le citronnier ou le bois de rose) ou l’insertion de filets décoratifs mêlant tous les matériaux nobles précités).
  • Des anches libres métalliques (ce sont elles qui produisent le son, au cœur de l’instrument).

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Comprendre le système des anches de l’accordéon

On ne saurait donner une juste idée de l’accordéon sans une explication plus poussée des anches, à l’origine du son de l’instrument. Une définition de celles-ci s’avère donc nécessaire.

L’anche est une languette de métal, le plus souvent du laiton ou de l’acier, découpée au format trapézoïdal, rectangulaire ou conique. Le luthier la maintient à sa base par un moyen mécanique (visse ou rivet) ou par collage sur une plaque rectangulaire : le châssis, métallique également. Dans ce dernier, on intègre une ouverture légèrement plus large que l’anche, désignée sous le nom de « fenêtre ». Le courant d’air variable généré par le musicien fait osciller l’anche de part en part de ce point de fixation dans la « lumière » — l’espace qui sépare l’anche des parois de son support. C’est le principe de l’anche libre.

Fixer les anches

Un châssis peut comporter une à plusieurs anches, selon les contraintes de fabrication et les nécessités techniques. Dans le cas où il n’y aurait qu’une anche, elle est fixée sur le châssis, dit alors « châssis monolame ». En revanche, lorsqu’il y a deux anches ou plus, elles peuvent être fixées côte à côte, ou l’une au recto et l’autre au verso du châssis – les deux anches sont alors fixées sur une « plaque ».

Si le luthier fixe les anches du même côté, elles n’émettront un son qu’en poussant le soufflet de l’accordéon. S’il les fixe de part et d’autre du châssis, elles formeront un son en alternance : la première lorsque le soufflet est actionné en tirant (l’anche du verso), la seconde quand on le ramène en sens inverse (la anche au recto).

Un autre élément peut parfois enrichir certaines anches : nous parlons bien évidemment de la « peau à musique ». Cette languette souple, fabriquée en cuir, synthétique ou plastique, constitue une lamelle fine qui recouvre certaines anches, une fois collée à la base opposée de celles-ci. La peau à musique accomplit alors le rôle soupape, en obstruant ou en livrant passage au courant d’air selon le sens d’action du soufflet. Selon que la peau soit ouverte ou fermée, l’anche sera ou non mise en vibration.

La « musique » de l’accordéon constitue le jeu d’anches qui le compose. Celui-ci est fixé à l’aide de cires, de colles, de clous ou de visses sur un support de bois dit « sommier ». Il est soit mobile, soit monté à même la table d’harmonie de la caisse. Pour rendre le montage des châssis sur le sommier étanche à l’air, le luthier doit garnir ce dernier d’une peau naturelle ou synthétique.

Accorder un accordéon

L’accordage (action d’accorder puis d’harmoniser les sons de l’instrument) de l’accordéon est un procédé qui doit être confié à des spécialistes. Le néophyte risquerait d’endommager la mécanique complexe et délicate qui fait le plaisir de ses oreilles.

Il faut d’abord régler l’anche libre ou écartant plus ou moins celle-ci de son châssis, de telle façon que la « lumière » soit plus ou moins conséquente, le tout en conservant son profil galbé. De la sorte, l’anche libre démarrera plus ou moins rapidement selon la pression du courant d’air au sein de l’accordéon.

Le luthier doit alors régler la hauteur de la note (la fréquence du son) produite par l’anche. Pour ce faire, il peut en ôter quelques particules de métal à son extrémité (à la pointe) à l’aide d’une lime ; la note monte alors dans les aigus. À l’opposé, pour forcer la note à se placer dans les basses, il usera d’un grattoir pour altérer la base de l’anche (au talon). Une fois cela accompli pour toutes les anches, il s’agit enfin, pour achever le processus, d’harmoniser l’ensemble de l’accordéon afin qu’il sonne à la perfection.

S’il est bien conçu, un accordéon n’a pas à être beaucoup révisé, néanmoins la pratique de l’instrument crée inévitablement une usure des pièces qui le composent. L’irruption systématique de fausses notes alors que le mouvement est juste devrait conduire le musicien à s’adresser à un luthier pour vérifier ce qu’il en est.

Les différents accordéons dans le monde


Il en existe plusieurs familles, qui ont toutes leurs spécificités et leur histoire, qui mériteraient chacune un article dédié. En attendant, voici les quatre types d’accordéons les plus communs aujourd’hui :

    • L’accordéon diatonique
    • Le mélodéon
    • L’accordéon chromatique
    • L’accordéon de concert.

Chacun d’entre eux possède des éléments de construction distincts, et une façon de jouer qui lui est propre. Pour autant, le principe de fonctionnement demeure invariablement identique. Un bon accordéoniste, pour peu qu’il soit souple dans son jeu, peut tout à fait passer de l’un à l’autre avec aisance avec de l’entraînement.

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